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Bonsoir,

Message de La Déclaration de l'Île Seguin :

Ile Seguin : les associations décryptent les fausses notes du projet Vivaldi.

Retrouvez notre première lettre : "Faut-il encore des bureaux sur l'Île Seguin"
lettre1" target="_blank" rel="nofollow">http://www.la-declaration-ile-seguin.fr/?LesLettresThematiquesLaDeclarationdeIleSeguin=#lettre1

Et exprimez-vous dans le cadre de la consultation publique : https://www.enquetes-publiques.com/Enquetes_WEB/FR/EP21511/Deposer.awp

Depuis la démolition des bâtiments de Renault (2005), l’île Seguin qui continue à vivre de nombreux rebondissements, est présentée par la ville de Boulogne-Billancourt et de GPSO comme l’île de la culture. Est-ce encore le cas ?
Sur la pointe aval, La Seine Musicale a été livrée en 2017, alors qu’en amont, le projet du promoteur Émerige (cinémas, galerie d’art, hôtel 5 étoiles, et 16 000 m2 de bureaux) n’a pas démarré.
Au milieu de l’île, le programme, hier de Bolloré puis DBS et aujourd’hui de Bouygues, reste, comme le souligne le rapport de la MRAE, un programme de bureaux dont la pertinence peut être remise en question.

Conçu par l’agence d’architectes Danois BIG, le projet Vivaldi témoigne d’un certain effort: 15% de m2 en moins que le projet précédent, avec cinq bâtiments un peu moins hauts, des terrasses végétalisées en gradins et des trouées visuelles
vers Meudon plus généreuses. Une nouvelle “ architecture verte championne de la biodiversité ’’ très tendance sur laquelle reviendra notre seconde lettre.

Bouygues Immobilier dit venir avec un utilisateur de son groupe pour occuper 70% des bureaux du programme. Ceci aura pour conséquences de vider un immeuble de capacité analogue dans
le même département. Le taux de vacances des bureaux du 92 a fortement augmenté, et l’arrivée de Vivaldi accentuera le problème. On va vers une impasse immobilière.

En attribuant l'agrément bureau au projet Vivaldi, le préfet déroge à ses propres engagements!

Depuis septembre 2021, le préfet de Région d’Île-de-France conditionne l’autorisation de nouveaux bureaux via une procédure d’agrément plus exigeante. L’objectif de cette procédure est de mieux équilibrer la région, en particulier en favorisant les logements au détriment des bureaux sur l’Ouest parisien. Avec un développement du télétravail accéléré par la crise sanitaire, poursuivre la construction massive de bureaux à Boulogne est un contre sens.
En effet :
Avec le télétravail le taux de vacances qui était de 8.1% en 2018 dans les Hauts de Seine (contre 5,9 en Île-de-France) passe au premier semestre 2021, à plus de 10 % (pour une moyenne de 7,3% en Île-de-France). L’écart des Hauts-de-Seine avec la moyenne régionale se creuse.
Les 113 000 m2 de Vivaldi, c’est l’équivalent des m2 de bureaux accordés à Boulogne ces 5 dernières années et pour le 92, l’équivalent de 16% des agréments accordés en 2020, soit 700 000m2 !

Pour tenter de justifier cet agrément, une compensation en logements sociaux est exigée par l’État à l’encontre de Boulogne, frappée d’un arrêté de carence. La ville a en effet toujours préféré payer des pénalités plutôt que de construire les logements sociaux exigés par la loi. Un protocole de compensation vient d’être signé entre la Ville et la préfecture du 92, mobilisant les très rares réserves Boulonnaises, dont un grand terrain municipal inconstructible situé en zone inondable couvrant la moitié des surfaces compensées prévues.
Les 42 000 m2 de compensation en logements demandés par la préfecture, vont concerner d’autres villes du Département: Vanves, Neuilly-sur-Seine, Puteaux, Rueil-Malmaison, Saint-Cloud, Chaville…
La construction massive de bureaux sur l’île Seguin peut conduire à une sur-densification des villes sur les rares réserves foncières qui leur restent, alors qu’elles manquent cruellement d’espaces verts.

La Région Île-de-France est marquée par de fortes inégalités entre et territoires et communes qui doivent tous faire face aux enjeux du réchauffement climatique. Nos villes doivent être plus faciles à vivre au quotidien, avec une proximité d’équipements, de services, d’espaces verts. C’est une question d’équilibre entre logements et activités, types de mobilité, espaces publics et espaces verts. Restons vigilants pour ne pas déséquilibrer la qualité de vie de nos territoires. Pour Boulogne-Billancourt comme à l’échelle du département, le projet Vivaldi, sonne faux, il accentue ces déséquilibres et va à l’opposé du chemin qu’il faut prendre pour nous et pour les générations futures.

Retrouvez nos prochaines lettres sur le site de la Déclaration de l'Île Seguin (http://www.la-declaration-ile-seguin.fr/?LesLettresThematiquesLaDeclarationdeIleSeguin=#lettre1) et n'hésitez pas à vous exprimer dans le cadre de la consultation publique (https://www.enquetes-publiques.com/Enquetes_WEB/FR/EP21511/Deposer.awp)

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